• Balade contée à l'Ile aux pies

    Soirée du mercredi 30 juin 2010: Ile aux pies à Saint Vincent sur Oust

    Par une magnifique soirée d'été, le conteur Jean-Pierre Mathias est venu conter à une douzaine de participants, plusieurs histoires dont les rôles principaux sont tenus par des mammifères: l'homme loutre, le loup, le renard ou la chauve-souris.
    Un moment d'évasion et de rêveries qui a fait le plus grand bien alors que nous baignons quotidiennement dans une démarche scientifique.

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  • Commentaires

    1
    Vendredi 2 Juillet 2010 à 21:12
    et j'ai eu bien du bonheur à partager cette belle soirée avec chacune et chacun
    Allez, tiens, cadeau !... le conte étiologique "expliquant" l'origine des chauve-souris : L'hirondelle et la souris
    (conté par "un vieux cantonnier de Pleubian, Yves Lecaër", collecté par G. Le Calvez, publié dans la Revue des traditions populaires, 1886, t.1)
    Un jour - il y a bien, bien longtemps de cela -, une hirondelle qui avait été longtemps malade, était en train de couver ses œufs, dans son nid, construit au haut d'une vieille cheminée abandonnée. L'été était déjà avancé et les blés étaient mûrs.
    Une souris, qui s'était égarée, vint montrer son museau à la porte du nid : elle cherchait un trou pour y passer la nuit.
    - Voulez-vous, ma bonne dame, dit-elle à l'hirondelle, me laisser passer la nuit chez vous ? C'est aujourd'hui le sabbat, et j'ai bien peur des chats.
    - Je le veux bien, répondit l'hirondelle ; mais à une condition : c'est que vous m'aidiez pendant trois jours à couver mes œufs. Mon mari m'a abandonnée ; je suis bien faible ; j'ai faim, et je n'ai personne pour m'apporter à manger. Vous couverez à ma place pendant que j'irai chercher ma vie. Je vous nourrirai pour votre peine, et je vous apporterai de beaux épis de froment.
    Trois jours durant, la petite souris couva les œufs, pendant que l'hirondelle allait aux provisions.
    La souris partie, voilà les petits éclos. Mais quels monstres ! ils étaient couverts de poils au lieu de plumes ; ils avaient une tête et un corps de souris avec des oreilles, et des ailes crochues comme le diable.
    La mère tomba malade et mourut bientôt de chagrin. On lui fit un bel enterrement à Tréguier, et il faisait beau voir qu'elle était bien aimée et regrettée, tant il y avait d'hirondelles venues de tout le pays, de Paimpol à Guingamp et à Lannion. L'église en était toute noire.
    Elles pleurèrent beaucoup le malheur de leur pauvre sœur ; et avant de partir, la reine des hirondelles fit enfermer les pauvres orphelins dans le cloître de Tréguier, et leur défendit, sous peine de la vie, de ne jamais sortir à la lumière du soleil. Elle défendit aussi aux hirondelles de bâtir à l'avenir leurs nids dans les cheminées.
    Voilà pourquoi, à Tréguier et dans tout le pays trégorrois, les chauves-souris ne sortent pas le jour et pourquoi les hirondelles bâtissent leurs nids aux fenêtres.
    2
    Loutre paisible
    Samedi 3 Juillet 2010 à 12:07
    Merci pour ce joli conte... ça nous permet de partager un peu ce moment, nous qui n'étions pas là...
    3
    Mercredi 6 Juin 2012 à 15:14

    plaisir de futures collaborations !

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